L’Ordovicien du massif de Stavelot

L’Ordovicien du massif de Stavelot est essentiellement constitué de phyllades, c’est à dire de roches schisteuses métamorphiques, recristallisées. On y observe aussi des quartzophyllades, c’est à dire des roches comportant, outre des phyllades, des passées quartzitiques, donc plus résistantes et d’aspect moins schisteux.

L’étage comporte principalement à sa base des quartzophyllades et des phyllades noirs et verdâtres. Au-dessus de cette formation, il y a des phyllades rouges et gris. L’étage se termine par des phyllades verts et gris verdâtre.

La formation médiane, rouge et grise, contient des niveaux d’une roche très particulière : le coticule.

Le coticule est un phyllade jaunâtre, donc très clair, et qui se distingue par là aisément des autres roches de l’étage. Il est essentiellement constitué de séricite (mica blanc) microscopique emballant des grenats almandins. Un grenat est un minéral de dureté 7 à 7,5 sur l’échelle de Mohs, donc plus dur que l’acier (dureté 5,5). Les grenats almandins contiennent du manganèse, qui est d’ailleurs abondant dans l’Ordovicien du massif de Stavelot. Les grenats du coticule ont une dimension de 5 à 20 micromètres (=millièmes de millimètre).

Comme les grenats et la séricite sont microscopiques, le coticule est parfaitement adéquat comme pierre à aiguiser les rasoirs de barbier : il peut affûter une lame sans la rayer.

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